Une vague de froid est annoncée pour cette semaine : températures négatives, gel le matin, peut-être même de la neige par endroits. À la météo, on parle d’« épisode hivernal marqué », de « froid intense », de « ressenti glacial ».
Dans ce contexte, une question revient souvent : « Mais… on ne disait pas que la Terre se réchauffe ? »
Pour beaucoup de personnes, c’est déroutant : s’il fait si froid, est-ce que le réchauffement climatique est faux ? En réalité, non. Il faut simplement bien comprendre la différence entre météo et climat.
Météo ou climat : deux notions différentes
La météo, c’est le temps qu’il fait aujourd’hui, cette semaine, dans un endroit précis :
- « Il neige à Nancy demain » ;
- « On attend –8 °C dans l’Est » ;
- « Un vent glacé arrive du nord ».
Le climat, c’est la façon dont le temps se comporte en moyenne, sur une très longue période (au moins 30 ans) dans une région ou sur toute la planète.
Par exemple :
- « Les hivers sont en général doux dans telle région » ;
- « La température moyenne de la Terre augmente depuis plus d’un siècle ».
On peut donc très bien avoir une vague de froid sur quelques jours ou quelques semaines, dans un climat qui, lui, se réchauffe lentement sur plusieurs dizaines d’années.
D’où vient une vague de froid ?
Une vague de froid se produit quand de l’air très froid venu des régions polaires ou continentales descend sur la France. Cet air n’apparaît pas par magie : il est « guidé » jusqu’à nous par la façon dont l’atmosphère est organisée à grande échelle.
Cela dépend notamment :
- du chemin suivi par les masses d’air dans l’atmosphère ;
- de la position des zones de hautes et basses pressions ;
- du vent, qui peut apporter de l’air doux venu de l’océan ou au contraire de l’air glacé venu du nord ou de l’est.
Lors d’une vague de froid, plusieurs éléments se combinent :
- une masse d’air déjà très froide au départ ;
- des vents qui la dirigent vers nos régions ;
- parfois un ciel dégagé la nuit, ce qui permet à la chaleur du sol de s’échapper plus facilement et fait encore baisser les températures.
On parle de « vague » de froid lorsque le phénomène dure plusieurs jours d’affilée et touche une grande partie du pays, avec des températures nettement en dessous des normales de saison.
Ces situations ne disparaissent pas parce que le climat se réchauffe. Elles peuvent même, selon les régions du monde, être un peu modifiées par les changements du climat. Mais une vague de froid en hiver reste un phénomène possible et même normal dans les régions tempérées.
Un épisode froid n’annule pas le réchauffement climatique
On peut comparer la situation à quelqu’un qui a de la fièvre depuis plusieurs jours. Sa température moyenne est trop élevée. Si, à un moment, elle prend un bain un peu frais et a la chair de poule, cela ne veut pas dire que la fièvre a disparu.
Pour la Terre, c’est la même idée : la température moyenne mondiale augmente, mais il peut encore y avoir des périodes de grand froid dans certaines régions. Ce qui inquiète les scientifiques, ce n’est pas un jour de gel ou une semaine très froide, mais l’évolution sur le long terme : des températures moyennes qui montent, des vagues de chaleur plus fréquentes, des glaciers qui fondent et un niveau de la mer qui s’élève.
C’est pour cela qu’une vague de froid ne contredit pas le réchauffement climatique : elle appartient à la météo, pas au climat.
Des gestes utiles pour la planète
Une vague de froid peut être l’occasion de reparler, sereinement, de quelques actions simples qui comptent pour la planète. L’idée est de montrer que chacun peut agir, à son niveau, sans culpabiliser.
On peut par exemple :
- bien se couvrir en hiver et comprendre comment les différentes couches de vêtements gardent la chaleur (pull, manteau, bonnet, gants…) ;
- réfléchir à ses déplacements : marcher, utiliser le vélo ou les transports en commun quand c’est possible, plutôt que prendre systématiquement la voiture ;
- adopter de bons réflexes à la maison : fermer les portes pour garder la chaleur, éviter de trop chauffer les pièces, éteindre les lumières et les appareils quand on n’en a plus besoin.
Ces petits gestes ne résolvent pas tout à eux seuls, mais ils permettent de consommer un peu moins d’énergie, de limiter certains gaspillages et, mis bout à bout, contribuent à réduire notre impact sur le climat et l’environnement.